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mardi, 6 mai 2025
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Sénégal : Diminution de la pratique de l’excision entre 2012 et 2017

Selon l’Ansd qui donne l’information dans un rapport publié en collaboration avec Onu-Femmes, globalement, l’excision des filles se pratique essentiellement avant cinq ans (13,1 % contre un total de 14,0 %).

 «La prévalence de l’excision des filles a connu une diminution entre 2012 et 2017. En effet, elle est passée de 17,5 % en 2012 à 14,0 % en 2017. Néanmoins, entre les deux dernières années (2016 et 2017), elle s’est stabilisée à 14,0 % », lit-on dans le rapport.

L’Ansd signale que la prévalence de l’excision varie aussi selon la région. Dans les régions de Matam, Kédougou Tambacounda, Ziguinchor et Kolda, plus du tiers des filles âgées de 0-14 ans sont excisées.
Le phénomène est plus fréquent à Matam avec une prévalence de 61 %. À l’opposé, dans la région de Diourbel, le pourcentage de filles de 0-14 ans excisées est de 0,2 %.

En outre, les  résultats montrent que la prévalence de l’excision chez les filles de 0-14 ans est plus élevée quand la mère appartient aux ethnies dans lesquelles l’excision est une pratique particulièrement ancrée, à savoir les Mandingues/Socé (39,0 %), Soninké (32,3 %) et Poular (31,1 %).

Par contre, quand la mère appartient aux ethnies Sérère ou Wolof, la prévalence de l’excision n’atteint même pas 1 %. L’analyse selon l’âge actuel des filles montre que chez les Mandingues/Socé, plus de la moitié des filles âgées de 10-14 ans (55,1 %) sont excisées.

L’instruction de la mère influence aussi  la pratique d’excision de la fille. Plus la mère est instruite, moins la fille est exposée au risque d’être excisée.  En effet, la prévalence de l’excision passe de 16,3 % chez les filles dont la mère n’a aucun niveau d’instruction à 6,1 % chez les filles dont la mère à un niveau moyen/secondaire ou plus.

«L’opinion selon laquelle l’excision est une pratique exigée par la religion varie suivant que la femme soit excisée ou non. En effet, 44,8 % des femmes qui ont été excisées pensent que c’est une nécessité religieuse contre seulement 2,6 % parmi celles qui ne le sont pas.

De même, 56,5 % des femmes excisées sont favorables au maintien de cette pratique contre 2,4 % parmi celles qui n’ont pas subi cette pratique », détaille l’Ansd.
Oumar Nourou
 

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