Par conséquent, Dr Aliou Ba, conseiller politique de Greenpeace Afrique déclare que « les dommages environnementaux que la surpêche cause aux stocks de poissons et à la biodiversité sont immenses ». Selon lui, le Margiris utilise un filet plus grand qu’un terrain de football avec une capacité de stockage de 6000 tonnes. Ce navire, dit-il, est un véritable ‘monstre’ et une menace pour les ressources pélagiques déjà surexploitées.
D’après le communiqué, alors que les pêcheurs locaux et les femmes transformatrices de poisson luttent pour faire face à une crise sans précédent due à la pénurie de ressources halieutiques, des navires de pêche destructeurs venus du monde entier pillent les eaux ouest-africaines. Cette situation, ajoute-t-il, a entraîné l’insécurité alimentaire et la perte des moyens de subsistance des communautés locales. En outre, « le niveau de chômage ne cesse d’augmenter à la suite de la crise de Covid-19 et des troubles sociaux dans la région ouest-africaine ».
Le texte relève par ailleurs que le navire FV Margiris est présent dans les eaux mauritaniennes en raison d’un accord entre l’Union européenne (Ue) et la Mauritanie, au détriment de millions de personnes qui dépendent des ressources halieutiques partagées dans la région ouest-africaine. Les ressources pélagiques les plus critiques pour la sécurité alimentaire régionale sont déjà surexploitées selon le dernier rapport du Comité des pêches pour l’Atlantique Centre-Est (Copace).
« Tant qu’un système de gestion régionale efficace de ces pêcheries n’est pas mis en place, aucun accord ne devrait permettre l’accès aux petits stocks pélagiques fondamentaux pour la subsistance de millions de pêcheurs de la région ouest-africaine. Les super-chalutiers comme les Margiris n’ont pas leur place ici et constituent une menace pour notre sécurité alimentaire », soutient Dr Aliou Ba.
Bassirou MBAYE