L’organisation renseigne que la portabilité mise en œuvre par l’Artp n’a pas permis de rééquilibrer le marché des télécoms en créant une concurrence effective dans le parc global des abonnés et usagers entre les trois opérateurs sur les 14 000 000 d’usagers mobiles au Sénégal. «Avec la persistance des numéros non identifiés le processus de portabilité n’a pas l’impact escompté, selon les données de l’autorité de régulation près de 66% des demandes de portabilité sont rejetées. Plus que jamais notre marché du mobile extrêmement dynamique avec la progression du parc d’abonnés manque de fluidité même avec l’avènement des opérateurs virtuels tels que Xeweul etc », ajoute la même source.
En conséquence le Restic encourage l’Artp et les opérateurs à réévaluer la portabilité des numéros et le catalogue d’interconnexion avant toute mise en œuvre du roaming national. Sans une évaluation effective et exhaustive de la portabilité nous allons vers les mêmes limites et contraintes pour le roaming national et cela ne permettrait pas aux clients et usagers fixe, mobile et internet de recevoir les meilleurs services aux meilleurs prix et tarifs. Enfin sur les zones non couvertes ou peu couvertes, notamment certaines zones rurales, le Restic interpelle le Ministère de l’Economie numérique sur le service universel et son effectivité dans la réduction de la fracture numérique et digitale à l’intérieur du pays.
«Il nous faut faire le bilan du Fonds de développement du service universel des télécoms Fdsut et quelques licences d’opérateurs en cours dont Matam, et surtout les fonds qui y ont été mobilisés. L’évaluation est devenue essentielle pour le Fdsut et la portabilité », informe le Restic.
Adou Faye