Il y a à peine deux semaines, l’UNESCO enregistrait des fermetures d’écoles dans 13 pays, perturbant l’éducation de plus de 290 millions d’élèves dans le monde. Déjà, l’UNESCO estimait que ce chiffre était sans précédent.
L’agence onusienne avait annoncé qu’elle allait apporter un soutien immédiat aux pays, notamment en proposant des solutions pour un enseignement à distance inclusif. « Nous œuvrons avec les États pour assurer la continuité de l’apprentissage pour tous, en particulier pour les enfants et les jeunes défavorisés qui ont tendance à être les plus touchés par les fermetures d’écoles », avait déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
« Si les fermetures temporaires d’écoles pour cause de crise sanitaire ou autre ne sont malheureusement pas nouvelles, l’ampleur et la rapidité de la perturbation actuelle de l’éducation au niveau mondial sont sans précédent et, si elles se prolongent, pourraient menacer le droit à l’éducation », avait-t-elle ajouté.
Le 10 mars, l’UNESCO a convoqué une réunion d’urgence des ministres de l’éducation par visioconférence afin de partager les réponses et les stratégies visant à maintenir la continuité de l’apprentissage et à assurer l’inclusion et l’équité.
Pas moins de 72 pays étaient représentés à cette visioconférence, dont 27 ministres de l’éducation et 37 hauts-fonctionnaires. « Nous entrons en territoire inconnu et nous travaillons avec les États pour trouver des solutions de haute technologie, de basse technologie et sans technologie pour assurer la continuité de l’apprentissage », avait déclaré la cheffe de l’UNESCO.
L’UNESCO soutient la mise en œuvre de programmes d’apprentissage à distance à grande échelle et recommande des applications et des plateformes éducatives en accès libre que les écoles et les enseignants peuvent utiliser pour atteindre les apprenants à distance.
L’interruption de la scolarité entraîne également d’autres pertes plus difficiles à mesurer, notamment des désagréments pour les familles et une baisse de la productivité économique, les parents peinant à concilier leurs obligations professionnelles et la garde des enfants. Les fermetures aggravent également les inégalités en matière d’éducation : les familles économiquement favorisées ont tendance à avoir un niveau d’instruction plus élevé et à disposer de plus de ressources pour combler les lacunes en matière d’apprentissage et offrir des activités enrichissantes aux enfants qui ne peuvent pas aller à l’école.
Pour piloter la réponse mondiale, l’UNESCO a annoncé la semaine dernière la création d’un « groupe de travail d’urgence UNESCO-Covid-19 » qui apportera son soutien aux réponses nationales et partagera les réponses politiques ayant fait la preuve de leur efficacité en se concentrant sur les pays les plus vulnérables.
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