La liste des maux de l’hôpital est longue : bâtiments fissurés, régulièrement inondés, problèmes d’électricité et de plomberie, capacité d’accueil des patients insuffisante, médecins sans bureau, absence de communication électronique et téléphonique entre les services, pas de possibilité de rendez-vous par appel téléphonique-Service des urgences inadapté etc…. Problèmes dans la prise en charge La prise en charge des malades est également inadéquate. A la garde des urgences de l’hôpital A. Le Dantec, les médecins prescrivent tout.
« Les seringues, les solutions de perfusion et les bandes plâtrées (ordonnances à payer en dehors de l’hôpital).
Tous les matins, en réanimation, les parents doivent être présents pour prendre les ordonnances prescrites à leurs malades afin d’aller chercher et acheter les produits, révèle le professeur Maboury Diao. Il y a aussi, le fait que les ruptures de stock soient la règle à l’hôpital aussi bien pour les consommables que pour les réactifs et certains médicaments avec des conséquences négatives directes sur l’état de santé des patients notamment les poursuites évolutives de leur maladie. Le professeur Mamadou Diop explique qu’il y a des reprogrammations des interventions chirurgicales au bloc opératoire avec de longs délais d’attente. Ceci implique des recours à d’autres structures sanitaires surtout privées pour les analyses de laboratoire, les radios et les interventions chirurgicales avec comme conséquence l’augmentation du coût du diagnostic et des traitements.
Une difficulté notoire dans la collecte et sauvegarde des données. L’archivage et la gestion des données médicales sont, par ailleurs, archaïques. L’absence d’informatisation du dossier médical fait que les données cliniques et paracliniques des patients sont consignées dans un fichier en papier que l’on partage entre les salles d’investigation, l’hospitalisation et les consultations. « On ne peut pas travailler sur un seul et même dossier en même temps, et il n’est pas aisé de retrouver les résultats des examens et les protocoles de traitement précédents qui peuvent être perdus. La recherche du dossier dans les archives se fait sur la seule présentation du numéro attribué au patient que celui-ci peut perdre. De plus, le dépouillement régulier des archives pour la recherche (thèses, mémoires, publications scientifiques etc…) fait perdre des dossiers avec un impact négatif sur leur prise en charge et donc leur survie », déplore-t-il.
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